Marat arrive à lui faire avouer que si on arrive avant 18 heures ça devrait encore suffire, Elle ne dit pas non. Du coup on peut partir à la recherche de cet hypermarché mythique dont on voit les panneaux publicitaires mais que l'on ne trouve jamais. Eh oui, ... les Barisiens arrivent à cacher un hypermarché Carrefour monstrueuesement grand, avec parkings et tout, dans une ville, démesurée, il est vrai,  mais quasiment déserte. Pain, bière, saucisson, ... nous ne nous ferons pas avoir cette fois-ci et préférons amener nos provisions plutôt que de manger dans le restaurant du bateau. On se dépêche, retraversons encore une fois le centre ville, animé, lui, à l'italienne, motos, Fiat, klaxons ... et sans s'être perdus arrivons à l'heure pour l'embarquement. Comme d'habitude on se fait engueuler lors des manoeuvres, ça doit être compris dans le prix du billet ... Nous voilà enfin à bord. Le soleil se couche en illuminant l'immense paquebot blanc qui manoeuvre à cent mètres de nous. Vingt heures, les amarres sont larguées. -"It's time to eat !". Nous pique-niquons comme nous pouvons, sans table ni assiettes, sous le regard intéressé d'une rangée de mémés assises face à nous sur les inamovibles chaises en plastique vissées au sol par rangées de quatre. Encore un petit tour et tout le monde se couche, ... sauf les garçons qui prennent un cours d'italien avec une italienne à l'avant du bateau, face à la mer, sous les étoiles. Dommage qu'il n'y ait pas d'iceberg en adiatique, ça aurait pu faire une belle histoire ...
La grèce ! Corfou puis Igoumenitsa. On débarque à 10h15. goula et Marat veulent que nous leur indiquions où aller pour éventuellement changer leur date de retour. L'agence est sympathique, les gens sont souriants et parlent toutes les langues tout à fait naturellement. Quelle différence avec le triste accueil au port de Bari. Nos russes sont conquis. -"We stay four days more". .-"No problem ... It's done".  Marat, poursuit la conversation avec l'hôtesse et lui demande ce que signifie Igoumenitsa ... -"Et votre Moscou ? ..."
Nous voilà contents ... et heureux comme des poux d'être enfin dans ce pays où tout est  ... juste comme il faut. Entre Ordnung et dolce vita, nature sauvage et civilisation. Où l'on peut acheter de l'eau normale, mais fraîche. Boire une bière sans se ruiner et aller au restaurant pour ... manger. Allons-y. Une fois de plus nous empruntons cette toute nouvelle route, taillée dans la montagne, large et dégagée, qui grimpe, dès la sortie d'Igoumenitsa, surplombant la côte rocheuse. Sans le chant des grillons cette fois-ci, parce qu'on a la clim ! L'air con ! ... ditionné. Donc on ferme les fenêtres et on écoute la soufflerie du progrès. "It's nice !" commentent les Yusu à chaque arrête panoramique. Nous arrivons à Preveza. On s'arrête devant chez Eleni. IL n'y a plus le grand arbre mais sinon rien n'a changé. Tout le monde suit Isabelle qui monte à l'étage, toque à la porte ... -"Po, po , po !" Eleni est contente de nous voir. Bisous. Elle discute sasn arrête avec Isabelle. Les russes sont contents de leur appartement qui donne sur l'arrière, avec jardin et place à l'ombre sous l'arbre pour la voiture. Nous on a droit à l'appart chez Gorgios, le voisin, comme l'année dernière.
On s'installe, et ... -"On va se baigner vite fait, ... c'est juste là derrière ! " -"It's nice ! ". Eh oui, la plage juste derrière chez Eleni c'est quand même le top : sable, richer, plogeon, poisson, une echelle pour rentrer dans l'eau ... et peu de monde. Et deux douches pour se rincer. Les Yusu habitent à 20 m. Nous faut toujours qu'on se tape au moins 150 m à pied, sous le soleil ! Timour remarque quand même qu'à Hamaï c'était mieux ...
On a faim. Salade de tomate au restaurant chez Yanniset Eleni. Dieu que c'est bon ! Après le repas on se met d'accord pour retourner à la plage ... mais après la sieste. François et Timour n'y tiennet pas vraiment et passent l'après-midi dans le jardin à jouer au cartes. Tous les autres dorment. Replage, douche puis ... apéro ! Ce soir c'est nous qui invitons. Amstel , sticks. Dieu que c'est bon !
Et le pli est pris. Sauf jour de déménagement, on essaye de tenir le timing suivant : grasse matinée la plus longue possible mais difficile car l'estomac gronde, petit dej puis plage vers 11h. On rentre dévorer quelques tomates et pitas. Sieste.Plage de 17 à 19h. Douche. Le moment solennel de l'apéro "Nasdarovie, à la tienne, stiliniyassas". Ensuite on déambule en ville pour dénicher le troquet le plus typiqueavec misso kilo de vin apo to barreli pour Marat et moi et Retsina pour ces dames.